Traitement des Addictions (Dépendance) à la Sexualité par l’Hypnose

Avec le développement d’internet et des réseaux sociaux, l’accès à certaines formes de sexualité est facilité et encouragé. Pour certaines personnes, cela représente une distraction dans l’ennui, un défouloir de leurs pulsions contre le stress, une exploration curieuse dans la solitude ou un simple objet de consommation. Mais ces pratiques ont un impact sur nos sexualités réelles. Ceux qui veulent reprendre leur indépendance font parfois appelle à l’hypnose pour s’affranchir de ce joug virtuel

De nombreuses personnes, spécialement des hommes, trouvent dans la masturbation un exutoire à leur stress et leur frustrations.

Cette pratique s’effectue souvent devant de la pornographie.

La personne prend des habitudes qui anesthésient sa sensibilité et la conscience de son corps. L’homme cherche à arriver rapidement à une éjaculation, cherchant les scènes les plus « efficaces » dans la vidéo. Ce qui peut entraîner par la suite une éjaculation prématurée avec la/le partenaire. Parce que ce qui compte à ce moment-là est l’aboutissement, le but, l’objectif et non le chemin. La sexualité est instrumentalisée pour produire un résultat, ce qui peut entraîner une habituation à la rapidité ou à la fonctionnalité (au détriment du ressenti). La sexualité est vécue comme un soulagement d’une tension et non comme une expérience sensuelle et de partage.

La surenchère des images entraîne parfois aussi une anxiété de performance et, à force de se conditionner aux scénario proposés, une perte de contact avec sa propre sensibilité. La performance en terme de taille du sexe mais aussi en terme d’enchaînement de séquences à accomplir, de durée, de réactions de la partenaire. Et en conséquence on trouve, par la suite, des troubles de l’érection dans la relation.

Alors, la pornographie est-elle toxique pour la santé psychologique et sexuelle ? En tant que sexologue comment pourrais-je soutenir ce propos?

La réponse est la voie du milieu, comme toujours. Peu de choses sont bonnes ou mauvaises dans l’absolu. Un couteau vous aide à cuisiner, à sculpter ou à tuer. Et tuer est parfois pour certain la seule option pour vivre ou en protéger d’autres. L’alcool est délicieux dans notre gastronomie mais pour certain une goutte c’est déjà trop. Boire de l’eau est indispensable à la survie de notre espèce mais en boire « trop » peut nous noyer. Etc.

Aucun jugement n’est valable de manière incontestable surtout en matière de sexualité.

Ce n’est qu’une constatation en consultation : beaucoup d’hommes sont dépendants de la pornographie, de la sexualité et de la masturbation. Cela constitue une partie des demandes en séance.

L’impact de cette dépendance sur leur vie affective, leur confiance en eux, leur sexualité concrète avec leur partenaire, est réel et mesurable.

Avec l »hypnose dans le cadre d’une sexothérapie, je les aide à comprendre ce qui se joue pour eux dans cette addiction, à traiter leurs émotions autrement. Nous traitons donc à la fois la cause dans leur histoire et trouvons des solutions actuelles pour leur présent.

Pour qu’ils puissent aussi se reconnecter à leur vrai désir, à trouver ou retrouver une sensualité qui fonctionne bien, un imaginaire qui leur soit bénéfique et personnel (et non toxique et programmé par la société de consommation). C’est un travail, certes, mais il est agréable et fructueux. C’est un engagement qui paye et porte ses fruits. Pour (re)trouver le contact avec ses propres forces et ressources et prendre confiance en soi et dans sa vie amoureuse.